Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CRUE
Publicité
CRUE
Archives
5 mars 2017

La discution continue (suite à l'article précédent)

Salut, j'ai montré ce que j'ai écrit dans le dernier article à la pote avec qui on avait regardé le documentaire sur la vie de Nina Simone et elle m'a répondu par mail des trucs que j'ai trouvé intéressant de partager ici. Merci à elle d'avoir donné son accord pour diffuser ce qu'elle a écrit. Comme le texte original est en portugais, je l'ai traduit en français mais par la suite j'aimerais bien traduire aussi le reste des textes ici en portugais et toute autre contribution en n'importe qu'elle langue est la bienvenue. On va traduire selon les besoins. Ici est un espace en constructin collective.

 

"C'est incroyable, j'avais déjà oublié de nombreuses réflexions qu'on a eues, c'était marrant de revoir certaines choses qu'on a pensé et j'ai trouvé d'autres choses que t'as mises bien pertinentes, par exemple, sur le monopole des élites sur l'art. Je me suis beaucoup intéressée ces jours-ci à certaines discutions qui ont à voir avec cette question, comme par exemple la catégorie "d'art populaire". J'ai lu un texte dans lequel l'auteur parle de la différence entre "art" (conceptuel, celle qui peut être insérrée, reconnue et commercialisée à l'intérieur des institutions) et l'artisanat (qui inclu, aussi, dans le cas du Brésil, l'art indigène). J'ai trouvé bien intéressant et stratégique (commercialement) cette différenciation. ça me fait penser que lorsqu'on utilise le terme "musique brésilienne", presque tous entendent toujours comme étant "musique populaire brésilienne", mais que cela n'arrive pas dans le cas des arts visuelles. On dirait qu'il y a un énorme abysse, alors, entre les thèmes et les propositions de l'art aliée aux institutions et celles produites par des personnes qui viennent de contextes plus éloignés de l'académie. Cela me rend bien curieuse. Est-ce qu'on est en train de continuer des distutions qui sont nées dans des contextes trop différents des notres sans parvenir à faire de grandes contributions pour notre propre réalité ? ça me gêne beaucoup, quand des personnes que je connais s'identifient tellement, à différents niveaux, à la musique "brésilienne" (comme un rythme, avec les questions amenées par les lettres), mais se sentent si éloignées de n'importe quel autre tipe "d'art". Je sens même un certain dédain quand elles utilisent ce mot, comme si c'était quelque chose "qui ne nous sert pas, qui ne nous concerne pas, qui ne nous comprend pas, qui ne nous atteint pas."

J'ai beaucoup pensé à propos de ça, comment diable la musique a fait pour se divulguer comme ça entre les gens et les arts visuelles non ? Est-ce que la faute est justement à cette culture du "don" que t'as dit, qui tente générer un commerce ? On est juste en train de reproduire des problématiques de l'art américain/européen? Ou est-ce que mon regard colonisé n'arrive pas à considérer art ce que je vois ?

Certains artistes s'éforcent beaucoup pour changer cette situation, mais chaque fois que j'entre dans une Biénale, même si je trouve que ce qui est là à sa valeur, je n'arrive pas à arrêter de penser que ça fini par créer un tipe d'oppression à celleux qui n'ont pas eu accés aà l'histoire de l'art contemporaine, parce qu'il n'existe rien qu'ils reconnaissent là. Est-ce qu'avec plus d'éducation liée aux arts se problème diminuerait ?"

 

original :

 

"É incrível, várias das reflexões que fizemos eu já tinha esquecido, foi legal rever algumas coisas que pensamos e achei outras colocações suas muito pertinentes, por exemplo, sobre esse monopólio das elites sobre a arte. Tenho me interessado muito nesses dias sobre algumas discussões que tem a ver com essa, como por exemplo a categoria da "arte popular". Li um texto em que o autor fala sobre a diferenciação entre a "arte" (conceitual, aquela que pode ser inserida, reconhecida e comercializada dentro das instituições) e do artesanato (que inclui, também, no caso Brasil, a arte indígena). Achei bem interessante e estratégica (comercialmente) essa diferenciação. Me fez pensar que quando se usa o termo "música brasileira", quase todos entendem como sendo "música popular brasileira", mas que isso não acontece no caso das artes visuais. Parece haver um abismo enorme, então, entre os temas e as propostas da arte aliada às instituições e daquela produzida por pessoas que vem de contextos mais afastados da academia. Isso me deixou bem curiosa. Será que nós estamos continuando discussões que nasceram em contextos muito deferentes dos nossos sem conseguir fazer grandes contribuições à nossa própria realidade? Me incomoda muito, quando a maioria das pessoas que eu conheço se identifica tanto em tantos sentidos com a música "brasileira" (com o rítmo, com as questões trazidas pelas letras), mas se sente tão afastada de qualquer outro tipo de "arte". Sinto até um certo desdém quando se referem a essa palavra, como sendo algo "  que não nos serve, não nos contempla, que não se compreende, que não nos atinge".
 Eu tenho pensado muito sobre isso... como diabos a música fez pra se espalhar fácil assim entre as pessoas e as artes visuais não? Será que é culpa justamente dessa cultura do "dom" que vc falou, que tenta gerar um comércio? Estamos só reproduzindo problemas da arte americana/europeia? Ou será que o meu olhar colonizado não consegue considerar arte o que eu vejo?
Alguns artistas se esforçaram bastante mesmo pra mudar essa situação, mas toda vez que eu entro em uma Bienal, por mais que eu ache relevante o que está ali, não consigo deixar de pensar que acaba criando um tipo de opressão àqueles que não tiveram acesso à história da arte contemporânea, porque não existe nada que eles reconheçam ali. Será que com mais educação ligada a artes esse problema diminuiria? "

Enfim, questões complexas...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité